14 Juin 2020
Les reliefs du désir
Je dépose un tendre baiser
Sur une paupière mi-close,
Et sur l’autre, par équité,
Je répète la même chose.
Tes courbes que mes doigts effleurent
Gardent encor l‘ardente empreinte
De quelques élans de bonheur
Qu’a laissé ma dernière étreinte.
Le plaisir irise ton teint
De jolies nuances de rose,
Quelques petits soupirs mutins
Trahissent l’émoi qu’il t’impose.
Sous des caresses frémissantes,
Tes seins lourds de mille promesses
Enflent d’une passion brûlante,
Me grisent d’infinies ivresses.
Deux collines d’un fin porphyre
Et un troublant mont vénusien
Dressent des reliefs de désirs,
Que j’aime à parcourir sans fin.
L’ombre d’un ravissant ravin
Scinde la masse rebondie,
De deux monts clairs, où mes deux mains
S’aventurent avec envie.
Sous une mousse de crin roux,
Loge dans un écrin discret
Aussi précieuse qu’un bijou,
Une praline au goût salé.
Cette douceur affriolante
Dans le doux creuset d’une fente
Aux lèvres moites et brûlantes
S’offre lascive et frissonnante.
Georges Ioannitis
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