15 Juin 2020
Les nuits de cauchemars
L’attente du bonheur lui donne envie de vivre
Et ceux qu’elle aime encore, raison d’exister.
Sa vie, fragile esquif parti à la dérive,
A bravé des tempêtes, mais sans chavirer.
Le sourire radieux qu’elle arbore sans cesse
Offre à peine le change à de sombres idées.
Remplaçant sa détresse en élan de tendresse
Elle essaie de chasser les démons du passé.
Chaque jour qui s’étire allonge encor sa peine
Mais le temps qui s’écoule éloigne un peu la peur.
Sans jamais oublier, elle élude la haine
Qui la lierait encore avec son prédateur.
Lorsqu'elle dort enfin, au milieu de la nuit,
Un passé de douleur torture son sommeil.
Réfractaire à l’oubli, un visage surgit
Tourmentant son sommeil comme un bourreau fidèle.
Et ce souffle haletant sur son visage enfant…
Et ces râles bestiaux s’ajoutant à la scène…
Ces regards exaltés contemplant le néant…
Ces soupirs éructant, ces sourires obscènes…
Les serres d’un vautour fouillent son corps fiévreux,
Et sur elle s’agitent des rats menaçants.
Une face inhumaine en ce décor hideux
Contemple ce bestiaire, d’un rire effrayant.
Ce rêve ténébreux la poursuit sans répit,
Comme un nouveau supplice, il l’angoisse et l’étreint,
Redoutable et cruel, il revient chaque nuit,
L‘assaillant de terreur, jusqu’au petit matin.
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